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BAMBOUS PASSION
8 avril 2018

38- Espèces de bambous recensées en Nouvelle-Calédonie Au cours des années 2009, 2014 et 2015

Article n°38-        Espèces de bambous recensées en Nouvelle-Calédonie

Au cours des années 2009, 2014 et 2015

et commentaires sur les espèces dites ‘envahissantes’

Robert Kernin, le 8 avril 2018

 

Chacune des espèces suivantes a déjà fait l’objet d’un article détaillé sur mon blog

 ‘Bambous passion’ : http://www.pseudosasa.canalblog.com/

 

Espèces endémiques

Greslania rivularis (photo 1)

photo 1- Greslania rivularis

Greslania circinata (photo 2)

photo 2- Greslania circinata

Greslania montana (photo 3)

photo 3- Greslania montana

 

 

 

Espèces introduites

Phyllostachys aurea (il est vraisemblable qu’il ait été confondu avec P.flexuosa. Ce dernier est peut-être sur l’île mais je ne l’ai pas rencontré. Dans toutes les zones que j’ai trouvées envahies par un Phyllostachys, il s’agissait de P.aurea (photo 4)

photo 4- Phyllostachys aurea

, se présentant sous divers aspects très dissemblables en taille (de 1,50m à 10 m) et en coloration selon l’environnement et l’exposition au soleil)

Phyllostachys nigra ‘punctata’(photo 5)

photo 5- Phyllostachys nigra 'Punctata'

Bambusa vulgaris (photo 6)

photo 6- Bambusa vulgaris

Bambaus vulgaris ‘Striata’(chaumes jaune striés de vert) (photo 7)

photo 7- Bambusa vulgaris 'Striata'

Bambusa balcooa (photo 8)

photo 8- Bambusa balcooa

Schizostachyum brachycladum(sous sa forme jaune à fines et rares striures vertes) (photo 9)

photo 9- Schizostachyum brachycladum

Dendrocalamus giganteus (photo 10)

photo 10- Dendrocalamus giganteus

Pseudosasa japonica (photo 11)

photo 11- Pseudosasa japonica

Bambusa multiplex (photo 12)

photo 12- Bambusa multiplex

Bambusa multiplex ‘Elegans’ (photo 13)

photo 13- Bambusa multiplex gr Elegans

Bambusa aff. indigena (photo 14)

photo 14- Bambusa aff indigena

Bambusa aff. rigida (photo 15)

photo 15- Bambusa aff rigida

Neohouzeaua sp. (photo 16). Le seul plant que j’ai vu au Parc Zoologique et Forestier 'Michel Corbasson' de Nouméa s’est desséché et est mort en 2013/2014. Je l’avais identifié dans ce genre mais une étude plus approfondie aurait été souhaitable. S’est-il desséché après floraison ?, des graines auraient-elles été récoltées ? L’espèce réapparaitra t’elle un jour ? Y a-t-il d’autres pieds en Nouvelle-Calédonie ?

 

          Je n’ai pas trouvé une autre espèce qui aurait été identifiée comme Dendrocalamus strictus et serait envahissante. Peut-être se trouve-t-elle dans le Nord.

 

          Une autre espèce, présente dans le Parc Zoologique et Forestier 'Michel Corbasson' de Nouméa, reste à identifier. C’est le plus gros des bambous du Parc, un géant, représenté par plusieurs touffes. Il s’agit vraisemblablement d’un Dendrocalamus, me semblant différent, au premier abord, de Dendrocalamus giganteus, et son étude devrait être des plus passionnantes à celui qui voudrait s’y prêter.  

          Un bambou semi-géant, que j’ai aperçu très brièvement, se trouve dans le parc du Centre Culturel Tjibaou, pas du côté d’où l’on arrive mais de l’autre, en contrebas du chemin longeant les grandes constructions représentant d’une forme contemporaine les cases Kanak. Ce bambou a des chaumes verts, et pourrait être la forme verte de Schizostachyum brachycladum, mais sous toute réserve. Qui l’étudiera ?.

 

          Une autre espèce, vue à Boulouparis dans le jardin d’une maison en vente en 2015, pourrait être Bambusa multiplex ‘Golden Godess’, mais je ne l’ai vu que de loin.

 

          Parmi les espèces introduites, seules Phyllostachys aurea et Bambusa vulgaris m’ont parues envahissantes, le Phyllostachys étant le plus redoutable vu son système de rhizomes traçants, et la facilité à le reproduire par éclat de touffe. Son éradication n’est plus du domaine du possible, vu d’une part la surface importante de certaines populations sur des flancs de collines difficilement accessibles, et d’autre part par sa dissémination dans les jardins et propriétés, on en voit aussi bien en campagne qu’en ville, dans les établissements publics comme dans les maisons des particuliers, souvent taillé en petites haies dans ce cas. En campagne il occupe parfois de grandes zones dans les vastes terrains entourant les maisons.

A noter que tous les Phyllostachys ne sont pas envahissants, certains trouvant en Nouvelle-Calédonie un climat qui ne leur convient pas, ce qui semble être le cas de Phyllostachys nigra ‘Punctata’ (ces espèces sont subtropicales et apprécient, pour un bon développement, une période de froid et même de gel.

 

Bambusa vulgaris étant d’une grande facilité à reproduire par tronçons de chaumes, sa multiplication s’explique par cette faculté. En cas de floraison les semis naturels sont eux aussi couronnés de succès facilement, on peut le constater surtout dans le nord de l’île. N’étant pas un bambou traçant mais cespiteux, son éradication ou son contrôle est plus aisé que le Phyllostachys.

 

Concernant Bambusa multiplex, je manque d’observations sur sa répartition. Je n’ai trouvé que quelques plants isolés dans des propriétés, excepté dans l’une où elle forme une haie importante. Mes observations ont surtout été effectuées dans le Sud, et il est tout a fait possible que ce bambou trouve des conditions idéales dans le Nord, particulièrement côté Est. où chaleur et humidité sont présentes.

 

Bambusa balcooa se limite à quelques propriétés, mais est beaucoup plus difficile que Bambusa vulgaris à reproduire par tronçon de chaume. D’autre part s’il fleurissait, la reprise de semis naturels est réputée difficile chez cette espèce. Il ne présente donc pas du tout les mêmes risques d’envahissement que les 2 espèces précédentes. En cas de floraison, il serait même utile de prélever des graines et de faire des semis, afin que l’espèce soit conservée sur l’île. Elle pourrait constituer une culture sous contrôle, aussi bien pour ses chaumes utilisables en construction, que pour ses jeunes pousses, source de revenus maraichers, ceci sans risquer l’envahissement naturel par rhizomes ou semis ou du fait de tronçons de chaume ou d’éclats de touffe, comme les 2 autres espèces précédentes Ph.aurea et B.vulgaris.

 

Le cas de Dendrocalamus giganteus se rapproche de celui de Bambusa balcooa. Ses chaumes, de diamètre énorme (entre 20 et 27cm couramment), sont de plus constitués de fibres très denses non attaquées par les insectes. Son bois peut être directement utilisé dans la construction de mobilier, et bien sur dans la construction. Ses turions sont utilisés en cuisine sous divers aspects. Très difficile à reproduire par tronçon de chaume. C’est le grand ‘bambou bleu’, ses nouveaux chaumes étant recouverts de pruine, que l’on rencontre ici et là. S’il fleurit, ses semis ne sont pas aussi prolifiques que ceux de Bambusa vulgaris. Une espèce à conserver, ayant un impact positif, sans se montrer envahissante.

 

Ces espèces sont largement utilisées pour en faire des tuteurs dans les cultures (Phyllostachys), des poteaux, ainsi que des pergolas afin d’ombrager certaines cultures. Les jeunes turions de B.vulgaris,  B.balcooa et Dendrocalamus sont utilisés pour en faire des achards, excellents d’ailleurs. Les gros chaumes de ces 3 espèces sont utilisés dans les constructions sommaires mais d’une grande utilité, tant pour les habitations que pour les cultures.

 

A ce jour, tous les bambous que j’ai étudié/identifiés en Nouvelle-Calédonie ont déjà faits l’objet d’un article sur le blog, espèces endémiques et introduites.

Il va sans dire qu’il reste un grand travail à effectuer sur les bambous introduits et bien d’autres espèces doivent se trouver sur le ‘Caillou’.

 

Quand aux bambous endémiques, pourquoi pas une 4e espèce à découvrir ?

 

Remerciements :

          Je remercie vivement Vanessa Hequet (IRD Nouméa), Amuldena Lorenzo (Parc Zoologique et Forestier 'Michel Corbasson' situé à Nouméa) et Stéphane Lardy (Parc Zoologique et Forestier 'Michel Corbasson' de Nouméa) pour leur aide et les photos transmises concernant les turions de Bambusa aff. rigida. (voir article n°37 sur le blog)

 

Bibliographie:

- Camus, E.-G., 1913. Les Bambusées. Monographie Biologie Culture Principaux usages. Paul Lechevalier éditeur. Paris, 215 p

 

- Ohrnberger, D., 1999. The Bamboos of the World, Annotated Nomenclature and Literature of the Species and the Higher and Lower Taxa. Elsevier,Amsterdam, The Netherlands.585 p.

 

- Seethalakshmi, K. K., Muktesh Kumar, M. S., Sankara Pillai, K., Sarojam, N., 1998. Bamboos of India, a Compendium.  Peechi Bamboo Information Centre, India, Kerala Forest Research Institute [u.a.], 1998, 342 p.

 

- Wang, D., Shen, S-J., 1987. Bamboos of China. Timber Press, Portland, Oregon, 167 p.

 

- Zhu, S., Ma, N., Fu, M., 1994. A Compendium of Chinese Bamboo, China Forestry Publishing House. 242 p.

 

Internet:

- Le site de Kew, base de données en ligne donnant accès à des milliers de descriptions, est un véritable trésor. Pour y accéder tapez sur un moteur de recherche :

rgb grass base kew grassbase.

 

Vous obtenez la rubrique (entre autres) :

RGB Kew: GrassBase – The Online Grass Flora – Kew Gardens

 

Dans cette rubrique vous sélectionnez ‘Descriptions’, puis, concernant les bambous et autres poacées, Grassbase-home (partie droite de la fenêtre)

 

Dans la nouvelle fenêtre qui apparaît, vous sélectionnez, en plein texte :

 11.000 species descriptions

 

Vous n’avez plus qu’à sélectionner l’espèce recherchée dans les noms cités par ordre alpha.

 

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