34- Bambusa vulgaris 'Striata' - Les espèces introduites en Nouvelle-Calédonie
Article 34 - Bambusa vulgaris ‘Striata’
Robert Kernin, le 27.janvier 2017
Bambou cespiteux tropical, cultivar de l’espèce type Bambusa vulgaris. La beauté des couleurs de ses chaumes et de ses branches a fait de ce cultivar l’un des préférés des parcs botaniques tropicaux à travers le monde (photos 1 et 2)
. A noter que certains pays tempérés, à climat relativement doux en hiver et chaud l’été dans certaines régions, font aussi leur tentative de culture en pleine terre. C’est notamment le cas de la France dans la région de Menton.
Présent en Nouvelle-Calédonie (photo 3),
avec quelques exemplaires de grande taille dans le sud du côté du Mont Dore (photo 4),
dans des propriétés (photo 5),
ainsi qu’au Parc Forestier et Animalier de Nouméa. Egalement présent sur les îles de Wallis et Futuna. Introduit en Europe depuis de nombreuses années, où il est maintenu principalement sous abri chauffé en hiver (très beau en véranda). On peut trouver parfois des plants en vente dans les jardineries, présentés sous la forme d’un gros tronçon de chaume garni de quelques branches et feuilles. Selon comment ont été traités ces exemplaires, ils peuvent parfois générer de petits turions qui assureront ainsi la continuité du plant. Dans le cas contraire ces plants auront seulement quelques années de vie.
Ses chaumes sont généralement d’une taille plus modeste que ceux du type. Toutefois cela ne semble pas être le cas en Nouvelle-Calédonie où ils sont au moins égaux en diamètre de chaume (10,7cm le plus fort diamètre mesuré) et en hauteur (10 à 12 m mais certains chaumes sont plus hauts). (photos 6 et 7)
Un exemplaire vraiment géant est visible au zoo de Singapour. A noter que selon le climat, subtropical, tropical ou équatorial, les couleurs des chaumes auront tendance à être plus ou moins éclatantes. Dans une atmosphère saturée d’eau à longueur d’année, comme c’est le cas à Singapour, les mousses et lichens se fixent rapidement sur les chaumes et occultent la vivacité des colories. Dans un climat plus sec, comme par exemple au Parc Botanique de Sydney en Australie où se trouve un pied de ce bambou, les couleurs restent vives.
Les plus beaux exemplaires que j’ai pu voir restent ceux de la Nouvelle-Calédonie, où les couleurs restent vives très longtemps sur la plupart des chaumes d’une touffe (photos 8, 9 et 10).
Les gaines de chaume sont vert clairs et striées de jaune ou d’orange, avec une face dorsale revêtue en partie d’épais poils noirs (photos 11 à 17).
Comme chez le type, les turions sont impressionnants (photos 18 à 25).
Concernant les détails botaniques de l’espèce, se reporter à l’article n°33 de ce blog, qui décrit le type Bambusa vulgaris.
Bibliographie : voir article 32 de ce blog
Photos : Robert Kernin