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BAMBOUS PASSION
23 août 2013

13-LE JARDIN BOTANIQUE EXOTIQUE DU VAL-RHAMEH DE MENTON (FRANCE)

       13                    LE JARDIN BOTANIQUE EXOTIQUE DU VAL RHAMEH DE MENTON

                                                                       par Robert Kernin,

Note : Cet article fait partie du blog ‘Bambous passion’, que vous pouvez retrouver à l’adresse : http://www.pseudosasa.canalblog.com/

Photo 1- Entrée du jardin

1-Entree du jardin

Remarque : Les noms des bambous cités en premier lieu sont les noms retenus au Jardin du Val-Rhameh. Pour leurs synonymes, dans certains cas plus adaptés à la nomenclature actuelle, voir le nom en caractères gras, cité entre parenthèses, juste à la suite.

          Ce jardin, d’une superficie d’un peu plus d’un hectare maison comprise (photo 2),

2-La maison

appartient à l’état depuis 1966 et est géré par le Museum National d’Histoire Naturelle.

          Les bambous ne sont qu’une petite partie des plantes que l’on peut y trouver. En 2011, le listing bambous comportait 26 espèces, cependant d’autres, en dehors de cette liste, sont, présentes dans le jardin. Le climat de Menton permet aussi la culture d’espèces tropicales, comme Dendrocalamus asper, Bambusa vulgaris cv.Vittata, ou Otatea acuminata aztecorum. Cinq autres espèces tropicales sont également présentes, mais le temps que j’ai passé dans ce jardin ne m’a pas permis de les rencontrer, excepté Dendrocalamus giganteus mais ce dernier sous la forme d’un tout jeune et très petit plant.
          Je reprends dans cet article toutes les espèces, tropicales et subtropicales, que j’ai eu le plaisir de contempler, en présentant chacune d’elles sous forme, plus ou moins précise selon les espèces, de ‘’portrait’’.

          Outre les bambous, la fin de l’article présentera quelques photos d’autres plantes rencontrées, ainsi que quelques vues plus générales du jardin.

Les bambous :

1- Pleioblastus chino ‘elegantissimus’- (Arundinaria Chino cv.Angustifolia) :
          
          Cette petite espèce, outre l’espèce type, comprend entre 8 et 13 formes ou cultivars différents. Normalement, la forme ‘elegantissimus’ présente des feuilles vertes striées de blanc. Le bambou que j’ai rencontré ne possède que quelques rares feuilles présentant ce caractère, ce qui est peut-être un retour au type, où bien correspond à une autre forme (photos 3 et 4).

4- Feuilles A Chino cv

3-Arundinaria Chino cv

Le port de ce bambou est retombant. Originaire du Japon (contrairement à ce que pourrait supposer son nom), ses chaumes atteignent 2 à 3 m, et un peu plus pour le type (3 à 4m).

 

 

 

 

 

2- Bambusa vulgaris var.vittata – (Bambusa vulgaris cv.Striata).

5-Touffe de Bambusa vulgaris cv

Surprenant de voir ici cette espèce (photo 5), réputée ne pas supporter des températures en dessous de +10°C. Cet exemple nous permet d’élargir ses possibilités de culture, avis à tous ceux qui habitent près de la mer dans les Alpes Maritimes. Les couleurs jaunes des chaumes, striés de vert, ressortent particulièrement sur ce plant (photo 6).

6-Chaumes de B vulgaris cv


L’origine de ce bambou pourrait être le sud de la Chine, ou bien Madagascar, mais il est répandu maintenant dans toutes les zones tropicales et équatoriales, ainsi que dans les zones subtropicales où le climat permet de le maintenir . Le cultivar Striata est très souvent rencontré dans les jardins botaniques de ces zones. Sa taille est variable selon les climats, j’ai rencontré des plants âgés d’une hauteur de 9 m pour des diamètres de 5/6 cm, et d’autres de 15m de haut pour des diamètres dépassant les 10 cm.

 

 

 

3- Dendrocalamus asper.

          Bambou géant (photo 7),

7-Touffe de Dendrocalamus asper

pouvant atteindre 20 à 30m de hauteur, pour des diamètres de 8 à 20 cm.
Cette espèce est supposée être native du Nord de la Malaisie, et répandue de nos jours dans de nombreux pays asiatiques (Indonésie, Thaïlande,Burma, Vietnam, Chine, Philippines, Sri Lanka). Introduite également dans de nombreux autres pays comme l’Australie, Madagascar, Amérique).
          Les quelques touffes se trouvant à Menton sont de belle taille, sans atteindre celles des pays tropicaux (photo 8).

8-Chaumes de Dendrocalamus asper


          La longueur des entrenoeuds atteint 30 à 50 cm (photo 9),

9- Entrenoeuds de D asper

 

 

 

 

et ceux-ci sont très courts à la base (photo 10),

10-Base des entrenoeuds de D asper

garnis de courtes racines aériennes (photo 11).

11-Racines aeriennes au niveau des noeuds D asper

Une pubescence allant du brun clair au blanc argenté recouvre les entrenoeuds des jeunes chaumes (photos 12, 13 et 14),

13-Pubescence blanc argent sur nouveaux chaumes D asper

12- Pubescence brun clair sur entrenoeuds nouveaux chaumes D asper

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14-Zoom sur pubescence nouveau chaume D asper

puis disparaît petit à petit, laissant apparaître le vert clair délavé des chaumes plus âgés (photo 15).

15- Entrenoeuds plus ages de D asper


          Au niveau du nœud, sur les nouveaux chaumes, on peut remarquer un anneau pubescent brun plus foncé sous le nœud (plus foncé que la pubescence brun clair sur l’entrenoeud), ainsi qu’un anneau blanc (pubescence mélangée de pruine) au dessus du nœud (photo 16).

16-Noeud nouveau chaume D asper

 

 

 

Sur des chaumes plus âgés, cette pubescence tombe, et seul reste un anneau blanc de pruine dessous et au dessus du nœud, plus ou moins visible selon les chaumes et sans doute leur âge (photo 17).

17-Anneaux de pruine sur les chaumes de D asper


          Les gaines de chaume sont caduques. Les nouvelles sont recouvertes d’une pubescence fournie, allant du brun au blanc argent (photos 18 et 19).

19-Poils blanc argent sur gaines de chaume D asper

18- Poils bruns a blanc sur gaines de chaume D asperDSC01242

Des bandes sombres ornent le pourtour des gaines (photo 20).

20 Bandes sombres sur les bords des gaines de chaume D asper

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Présence de cils blancs sur les bords des gaines (photo 21).

21-Gaines de chaume de D asper

Sur les gaines plus anciennes, les poils sont tombés, et on constate des taches brunes sur toute la surface externe de la gaine (photo 22).

22-Gaines de chaumes agees ornees de taches brunes D asper


          Les oreillettes de gaines de chaume sont présentes, bien que petites, et ornées de cils (photo 23).

23-Oreillettes de gaine de chaume D asper

Une bande brune, ornée également de cils (photo 24),24-Cils sur oreillettes et sur bande brune D asper

 

 

 

 

 

 

les relie à la base de la languette de gaine. Remarquer sur cette même photo 24, derrière la bande brune, en deuxième plan, les sortes de dents ou de créneaux constituant la partie supérieure de la ligule de gaine de chaume, ornés eux aussi de longs cils. A noter, du côté externe, qu’une bande brune longe toute la base de la languette et se prolonge de part et d’autre jusqu’aux oreillettes (photo 25).

25-Bande brune longeant l'apex de gaine de chaume D asper


          La ligule de gaine de chaume est bien visible, sa partie supérieure est crénelée, chaque créneau étant orné de longs cils (photo 26).

26-Ligule de gaine de chaume D asper


          Les languettes de gaines de chaume sont étroites et longues, les bords remontant et s’enroulant légèrement (photo 27).

27-Languette de gaine de chaume D asper

Elles sont horizontales sur les chaumes grandissants, puis retombantes sur les gaines plus âgées (photo 28, où les deux états sont visibles).

28-Languettes horizontales sur turion âgé D asper


          Les turions naissants sont de forme conique accentuée, avec une base très large (photos 29, 30 et 31).

29-Groupe de turions D asper

30-Turion tres conique D asper

31-Zoom sur jeune turion D asper

Leurs gaines sont recouvertes d’une pubescence allant du brun clair au beige parfois presque blanc, avec une discrète teinte orangée semblant plus accentuée dans la partie supérieure des turions (photo 32).

32-Turion plus age de D asper

Les languettes de gaine sont d’un brun foncé, brillantes, et se dressent plus on approche du sommet du turion (photo 33),

33-Partie superieure d un turion D asper

 

 

 

 

 

 

pour finir en bouquet final érigé, où on peut aussi remarquer qu’elles sont légèrement ondulées (photo 34).

34-Bouquet final dresse de D asper


          Concernant les branches, il y a une dominante centrale, puis au moins 2 latérales secondaires (parfois plus) et enfin de nombreuses petites (photos 35, 36 et 37).

35-Branches de D asper

36-Zoom sur branches D asper

37-Autre vue ds branches de D asper

Dans la partie inférieure des chaumes, le gros bourgeon central reste dormant, seules les petites branches se développent parfois (photo 38).

38-Gros bourgeon dormant partie inferieure du chaume D asper

39-Gaines foliaires pubescentes D asper

Les gaines foliaires sont pubescentes (photo 39).
         

 

 

Les feuilles sont grandes, de 20 à 30 cm de long pour 3 à 5 cm de large, et au nombre de 5 à 9 par ramule (photo 40).

40 Feuilles D asper

 

 

 

4- Otatea acuminata (Otatea Aztecorum).(photo 41).

41-Otatea Aztecorum

          Genre originaire du Mexique, et s’étendant jusqu’àu Honduras, en passant par l’état de El Salvador, avec également une petite population au Nord Est de la Colombie.
          Deux espèces et une sous-espèce sont reconnues, ou 3 espèces selon les botanistes. Dans le premier cas cela donne Otatea acuminata subsp. acuminata ; Otatea acuminata subsp. Aztecorum  et Otatea fimbriata. Dans le deuxième cas cela donne Otatea acuminata, Otatea Aztecorum et Otatea fimbriata. Je conserve ici le deuxième cas. Le plant ou plutôt les plants cultivées ici seraient O.Aztecorum et non O.acuminata. Comme indiqué dans l’ouvrage ‘Bambous en France’ de J.P.Demoly, les gaines de chaumes sont persistantes (on peut toutefois remarquer quelques chaumes sur lesquels les gaines se sont détachées,(est-ce naturellement ou pour observation ? ) et se désagrègent sur le chaume (photo 42),

42-Gaines de chaume persistantes O Aztecorum

et sont densément pubescentes à l’état jeune (photo 43 et 44).

44-Partie superieure de gaine de chaume O Aztecorum

43-Gaines de chaume pubescentes O Aztecorum


         

 

 

 

Le haut de la gaine de chaume, juste à la base de la languette, est également recouvert de poils denses, orientés vers le haut (photo 45).

45-Longs poils orientes vers le haut


         

 

 

 

On peut aussi remarquer de longs cils auriculaires, dont certains prennent naissance sur la partie dorsale du haut de la gaine de chaume (photo 46),

46-Naissance cils sur partie dorsale de gaine O Aztecorum

d’autres prenant naissance sur le bord de gaine, toujours à l’apex (photo 47).

47-Longs cils sur haut de gaine O Aztecorum


          Je n’ai pas effectué d’observations concernant la présence ou non d’oreillettes de gaines de chaume, et mes photos ne sont pas assez précises pour donner un avis.
          A noter, uniquement sur les gaines de la base des chaumes, la partie dorsale du haut de la gaine, de couleur blanchâtre avec de légères teintes de rose et de vert et dénuée de poils (photos 48, 49 et 50)

48-Gaines de la base du chaume O Aztecorum

49-Zoom sur gaine de la base O Aztecorum

 

 

50-Haut de gaine de chaume et languette de gaine O Aztecorum

 
          Les languettes de gaine des turions sont dressées et ondulées, et plaquées au chaume (photo 51).

51- Turion de Otatea Aztecorum

 

 

 

 

 

 

Certaines s’écartent très légèrement vers le bouquet final, tout en restant pointées vers le haut (photo 52).

52-Bouquet final de turion O Aztecorum

 

 

 

 

Les languettes du bouquet final, dressées, s’entrelacent en faisant penser à l’image d’une flamme (photo 53).

53-Zoom sur bouquet final de turion O Aztecorum


          Les feuilles sont longues de 18 à 25cm, pour une largeur de seulement 1 à 1.5cm, donnant un effet de finesse extrême (photo 54).

54-Feuilles de Otatea Aztecorum

Certains chaumes retombent sous le poid du feuillage (photo 55),

55-Feuillage retombant Otatea Aztecorum

 

 

d’autres restent dressés et arborent un houppier de feuilles à leur extrémité (photo 56),

56-Chaume dresse avec houppier de feuilles O Aztecorum

le tout du plus bel effet décoratif.
          Les chaumes atteignent une hauteur de 3 à 5m, pour des diamètres avoisinant les 2cm (photo 57).

57-Chaumes de Otatea Aztecorum


          Cette espèce peut être maintenue en extérieur dans certains coins abrités du midi de la France, elle est donnée comme résistant à ds froids de – 5°C, mais je précise -froid sec-. Pour ma part, j’ai testé Otatea Aztecorum en Bretagne, réputée pour son climat humide, durant l’hiver 2002/2003. Le plant a subi un gel de -9 à -10°C durant quelques jours, et tout ce qu’il y avait hors sol est mort. J’avais paillé le pied (photo 58). Après un redémarrage timide au printemps, avec la sortie de quelques petits turions, l’hiver suivant l’a achevé.

 

 

 

5- Phyllostachys aureosulcata f. spectabilis (Phyllostachys aureosulcata cv.Spectabilis).

          L’espèce type est originaire de Chine, ainsi que ce cultivar (photo 59).

59-Phyllostachys aureosulcata cv Spectabilis

Ce dernier peut atteindre une taille entre 5 et 8m en France, selon la région et les conditions de culture, pour des diamètres entre 1 et 5 cm, ce dernier étant exceptionnel.
          La base des chaumes est parfois sinueuse (photo 60),

60-Chaumes sinueux Ph aureosulcata cv Spectabilis

caractère aidant à l’identification, bien que quelques autres espèces le partagent. Mais ce cultivar est particulièrement attrayant par ses coloris, chaume jaune au sillon internodal vert, et parfois parcouru de lignes vertes en dehors du sillon (photo 61).

61-Couleurs de Ph aureosulcata cv Spectabilis

Au printemps, les nouveaux chaumes se teintent de rouge au niveau des nœuds (photo 62),

62-Teintes rouges sous le soleil Ph aureosulcata cv Spectabilis

 

 

 

mais également sur la partie de l’entrenoeud exposé au soleil.
          Un très beau bambou résistant à des froids jusqu’à -22°C (donné même jusqu’à -26°C), qui étonne toujours pas l’intensité de ses diverses colories.

6- Phyllostachys bambusoïdes :  (photo 63).

63-Phyllostachys bambusoides

          Bambou géant pouvant atteindre  15m pour des diamètres de 10 à 15cm, cette espèce est décevante lorsqu’elle est plantée au nord de la Loire en France. Je l’ai testé, durant de nombreuses années, en Sud Bretagne, où elle végétait, sensible peut-être à une ambiance trop humide, où à une durée d’ensoleillement et/ou chaleur insuffisants. Dans l’ouvrage de E.G.Camus, « Les Bambusées », il est relaté des gaines de chaumes, en provenance de Prafrance à Anduze, de 70cm de long (sans la languette de gaine, qui elle mesurait 20cm de long). Voilà donc une espèce à ne pas planter dans n’importe quelle région, mais par chance ses cultivars sont bien moins sensibles.
          A menton, sans battre de record, il atteint une taille respectable avec de beaux diamètres de chaumes (photo 64).

64-Chaume de Ph bambusoides

Ceux-ci sont très droits, le nœud étant légèrement proéminent. On peut remarquer un anneau blanc de pruine sous celui-ci (photo 65).

65-Anneau de pruine sous le noeud Ph bambusoides


          Les feuilles de cette espèce sont parcheminées, un caractère pouvant faciliter son identification (photo 66).

66-Feuilles parcheminees de Ph bambusoides


         

Cette espèce est originaire de Chine.

 

 

 

 

7- Phyllostachys nigra (Phyllostachys nigra gr.Punctata).

          Ce superbe bambou noir est le rêve de tous les collectionneurs (photo 67).

67-Phyllostachys nigra gr Punctata

Quelques soient les conditions, ses chaumes ne vous décevront pas. En Bretagne, la touffe que j’avais obtenue subissait des vents et courants d’air assez forts, cela se ressentait sur le feuillage et sans doute sur la taille des chaumes, mais ils avaient tout de même ces magnifiques couleurs, vert à leur naissance (photo 68),

68-Nouveau chaume de Ph nigra gr Punctata

devenant jaunâtre ponctué de noir la deuxième année (photo 69),

69 -Differentes teintes des chaumes Ph nigra gr Punctata

puis noir par la suite (photo 70),

70-Chaume noir de Ph nigra gr Punctata

pour finir, dans leur grand âge, par perdre cette cuticule de noir et devenir blanc gris terne.
          Un anneau blanc de pruine souligne la partie inférieure du nœud (photo 71).

71-Anneau de pruine sous le noeud Ph nigra gr Punctata


          Les branches des Phyllostachyssont en général au nombre de deux, mais parfois on peut en compter 3 (photo 72),

72-Branches de Ph nigra gr Punctata

voir plus. Il s’agit en général de branches prenant naissance sur l’une des deux principales, mais les entrenoeuds de la base des branches étant parfois très compressés, on peut croire à la présence d’une troisième branche. Ceci dit, comme la nature est faite d’exceptions, la possibilité de trouver parfois d’autres branches n’est pas à exclure.
          Les feuilles sont petites, pouvant être parfois d’un vert assez foncé, et sont du plus bel effet sur le noir des chaumes (photo 73).

73-Feuilles de Ph nigra gr Punctata


          Les gaines de chaume sont brun clair parfois un peu gris, couvertes de poils, et bordées de cils (photos 74 et 75).

74-Gaine de chaume de Ph nigra gr Punctata

75- Autre gaines de chaume Ph nigra gr Punctata

Elles sont munies de longues oreillettes bordées de longs cils (photos 76 et 77).

76-Oreillettes sur gaines de chaume Ph nigra gr Punctata


         

 

 

 

 

 

 

77-Zoom sur oreillettes et cils Ph nigra gr Punctata

 

 

Les turions de petit diamètre présentent de longues languettes de gaines, ondulées (photo 78).

78-Turion de petit diamètre Ph nigra gr Punctata

Les turions donnant de plus gros chaumes sont plus massifs, leurs languettes sont plus courtes et moins ondulées (photo 79).

79- Turion de fort diamètre Ph nigra gr Punctata

 
          Afin de pouvoir contempler son beau feuillage, cette espèce est à planter à l’abri du vent.
          Espèce originaire de Chine.

 

 

 

 

 

 

8- Phyllostachys sulphurea (Phyllostachys viridis cv.Robert Young)(photo 80)

80- Phyllostachys viridis cv Robert Young

          A ne pas confondre avec Phyllostachys bambusoides cv.Sulphurea, comme on pourrait le faire vu l’étiquetage; sujet à confusion, indiqué ici pour cette espèce.
          Originaire de Chine, ce bambou peut atteindre une taille de 15m, pour des diamètres de 10cm. Toujours dans ma région Bretagne, le plus haut chaume a dépassé les 7m, pour un diamètre de 5cm, la situation du jardin étant exposée aux vents. Son bois est très dense et lourd, comparativement à de nombreuses autres espèces de Phyllostachys.
          La coloration de ses chaumes est très attractive, ceux âgés de plus d’un an prenant une coloration jaune qui devient plus marquée au fil des années (photo 81),

81-Chaumes jaune rayés de vert Ph viridis cv Robert Young

et les nouveaux étant d’un vert assez clair, rappelant parfois le vert pistache (photo 82).

82-Nouveaux chaumes verts Ph viridis cv Robert Young

Des lignes vertes viennent assez souvent contraster avec le jaune des chaumes, plus particulièrement à leur base, mais pas dans le sillon internodal.
          Les nœuds sont soulignés à leur base d’un anneau de pruine blanche (photo 83).

83-Anneau de pruine blanche sous le noeud Ph viridis cv Robert Young


          Les turions, surtout ceux des chaumes de petite taille, sont d’un vert très clair (photo 84),

84-Turion vert clair Ph viridis cv Robert Young

par la suite ils ont un fond clair vert à jaune ponctué de taches brunes (photo 85).

85-Grand turion Ph viridis cv Robert Young

Le bouquet final du turion présente de longues languettes, de couleur jaune orange, avec le centre vert (photo 86).

86-Bouquet final de turion Ph viridis cv Robert Young

La sortie de ces turions est assez tardive, du moins en Bretagne, à partir du mois de mai et s’étalant jusqu’à fin juin (photo 87).

87- Gaines des turions Ph viridis cv Robert Young


          Les gaines de chaume, ponctuées de taches brunes (photos 88 et 89),

88-Gaine de chaume de Ph viridis cv Robert Young

89-Gaines de la base des chaumes Ph viridis cv Robert Young

font ressortir les nouveaux chaumes sur les cannes jaunes âgées. Elles laissent apercevoir parfois le vert pistache du nouveau chaume (photo 90).

90-Couleur vert pistache nouveau chaume Ph viridis cv Robert Young

A l’apex de la gaine, on peut voir la languette bordée de jaune et verte à son centre, ainsi que la ligule assez large et ornée de quelques cils (photo 91).

91-Apex de la gaine, ligule ciliee Ph viridis cv Robert Young

On peut aussi constater l’absence d’oreillettes.

 

 

 

 

 

 

9- Shibataea kumasaca

          Petit bambou atteignant 1m à 2m pour des diamètres de chaume de 0,2 à 0,6cm (photo 92),

92- Shibataea kumasaca

originaire du Japon et de Chine, qui se prête particulièrement à la taille.
          Les branches sont très courtes, de 2 à 6 au niveau d’un nœud, et terminées par une à deux feuilles (photo 93).

93-Chaume et feuilles Shibataea kumasaca

Ces dernières pointent dans différentes directions autour du chaume, comme on peut le voir en regardant par le dessus (photo 94).

94-Feuilles de Shibataea kumasaca

 

 

 

 

Le feuillage est très fourni.
          Ce petit bambou supporte des grands froids à – 20° et même parfois au-delà suivant sa situation et son exposition. Vraiment parfait pour constituer de petites haies basses pour séparer par exemple deux coins de jardin !

           Je termine cet article par quelques autres photos sur le jardin et sur quelques espèces de plantes diverses. En cliquant dessus, vous pourrez lire leur nom.

95-Fougeres arborescentes pres de la maison

96-Cyphomandra - tomate en arbre-

97-Brugmansia arborea

98-Passiflora citrina

99-Régime de bananes

100-Vue sur le jardin

101-Livistona chinensis

102-Fruits de Livistona chinensis

103-Musella lasiocarpa-bannanier nain chinois

104-Fleurs de Musella lasiocarpa

105-Fortunella margarita-kumquat ovale

106-Senna didymobotrya

107-Fleurs de Senna didymobotrya

108-Clerodendron thomsonae

109-Bauhinia grandiflora

110-Fleur de Bauhinia grandiflora

111-Aristolochia grandiflora

112-Calliandra tweedii

113-Fleur de Calliandra tweedii

114-Trithrinax campestris

115-Nelumbo nucifera- lotus des Indes

116-Vue sur le bassin

117-Autre vue du bassin

118-Senecio grandifolius

119-Fleurs de Senecio grandifolius

Bibliographie :

- Les Bambusées – E.G.Camus – 1913-
- Les Bambous – Yves Crouzet – 1981
- The Horticultural Bamboo Species in Japan – Hata Okamura and Yukio Tanaka – 1986-
- Bamboos of China – Wang Dajun and Shen Shao-Jin – 1987-
- A Compendium of Chinese Bamboo – China Forestry Publishing House- 1994-
- Bambous en France – J.P.Demoly – 1996
- American Bamboos – Emmet J.Judziewicz, Lynn G.Clark, Ximena Londono, Margaret J.Stern – 1999-
- The Bamboos of the world – D.Ohrnberger- 1999
- Catalogue Général –Les Pépinières de la Bambouseraie- 2000-
- Hardy Bamboos – Paul Whittaker – 2005-
- Ornemental Bamboos – David Crompton – 2006

Article terminé d’écrire le 17Octobre 2012

Photos:   Rékia et Robert Kernin

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