11 - LES BAMBOUS DE WALLIS ET FUTUNA
11 LES BAMBOUS DE WALLIS ET FUTUNA
Robert Kernin- Janvier 2012.
Note : Cet article fait partie du blog ‘Bambous passion’, que vous pouvez retrouver à l’adresse : http://www.pseudosasa.canalblog.com/
Suite à l’article « Wallis et Futuna, mode de vie, faune, flore et bambous », écrit en mai 2009 (édité sur mon blog en octobre 2009 et paru, en condensé, dans la revue ‘Bambou’n°55 de l'A.E.B.(Association Européenne du Bambou) en janvier 2010 sous le titre « A la recherche des bambous de Wallis et Futuna », j’apporte des commentaires et des précisions sur l’identification des espèces de bambous rencontrées sur ces îles, avec 113 photos à l'appui, certaines venant souligner des détails botaniques.
Une traduction en anglais est disponible à la suite du texte en français
An English translation is available at the following text in French.
Rappel : Au total donc 6 espèces recensées, dans un premier temps identifiées pour certaines et simplement numérotées pour les autres, sous les noms suivants :
1- Bambusa vulgaris
2- Bambusa vulgaris cv.Striata
3- Schizostachyum (glaucifolium?)
4- Bambou sp.1 Jard.Agri.Wallis
5- Bambou sp.2 Jard.Agri.Wallis
6- Bambou sp.DL Jard.Agri.Wallis
Aujourd’hui, après avoir effectué des recherches dans la littérature et les avoir comparées avec les renseignements collectés, après aussi avoir rencontré d’autres bambous dans diverses contrées, je peux apporter les précisions suivantes par rapport aux dénominations effectuées précédemment, et , de ce fait, reprendre les 6 espèces sous les noms suivants:
1- Bambusa vulgaris
2- Bambusa vulgaris cv.Striata
3- Schizostachyum (glaucifolium?)
4- Bambou sp.1 Jard.Agri.Wallis = Bambusa Oldhamii
5- Bambou sp.2 Jard.Agri.Wallis = Gigantochloa sp.(levis?)
6- Bambou sp.DL Jard.Agri.Wallis = Dendrocalamus latiflorus
Dans les cas de B.vulgaris, B.vulgaris cv.Striata et B.Oldhamii, leur identification me semble exacte, au vu de tous les détails que j’ai pu vérifier, vérifications confortées par la rencontre de ces espèces en d’autres lieus.
Dendrocalamus latiflorus, que j’avais soupçonné comme tel dès le début, me laisse tout de même un léger doute. En effet, si la description de ce bambou semble bien lui correspondre, ma documentation sur ce genre et ses espèces est incomplète, ne me permettant pas de conclure à une identification certaine.
Schizostachyum (glaucifolium?) se confirme dans cette dénomination, surtout depuis que j’ai eu l’occasion de voir Schizostachyum lima dans un jardin botanique, espèce pour laquelle j’avais un doute concernant celle de Wallis, malgré la différence de taille décrite. Ayant pu comparer les gaines de chaumes et particulièrement leurs cils, il s’avère que ceux de S.lima sont bien plus longs que ceux de S.glaucifolium, pourtant eux-mêmes d’une belle longueur. La forme de l’apex de la gaine, très nettement en arc à double courbure chez le S.glaucifolium de Wallis, est beaucoup moins accentuée sur le S.lima que j’ai pu voir.
Ayant eu le bonheur d’effectuer des prélèvements d’échantillons pour Paris, du S.glaucifolium de Wallis, je conserve pour l’instant le point d’interrogation sur son nom d’espèce, en espérant avoir confirmation (ou non d’ailleurs J) de ce nom.
Gigantochloa sp.(levis). Cest celui qui m’a fait me poser le plus de questions ! Cependant, après avoir vu d’autres espèces de Gigantochloa dans divers endroits, le nom du genre s’est imposé peu à peu, avec des détails comme la densité des poils sur les gaines de chaumes, la taille des oreillettes de gaine de chaume –venant éliminer pratiquement le genre Dendrocalamus-, les languettes des turions - très vite horizontales ou retombantes- venant mettre en doute le genre Bambusa.
Après avoir fait des recherches sur les 37 espèces et 3 variétés de Gigantochloa recensés dans ma bibliographie, G.levis me parait le plus concordant. Mais je manque de précisions sur 15 de ces espèces !! D’où mon nécessaire ‘’sp.(levis?)’’pour l’instant.
Les turions présentent une ressemblance très forte avec ceux de Gigantochloa levis que j’ai pu voir sur le web, mais certains aspects des chaumes ne le sont pas, comme la sorte de duvet semblant les recouvrir sur certaines photos.
Les noms, dont j’ai dotés ces bambous de Wallis, peuvent constituer une base de données, en espérant une étude plus approfondie un jour, surtout par le moyen de récolte d’échantillons pour comparaison avec un herbier. Et, bien sur, en espérant une floraison…
Je reprends ci-après ces 6 espèces de bambous, en les illustrant chacune de nombreuses photos, avec pour chaque photo un commentaire à l’appui.
1-Bambusa vulgaris
Photo 1 : Chaumes de l’une des touffes se trouvant sur l’île de Futuna, pratiquement au sommet du mont Puke, sur la droite du sentier en montant, dans une végétation enchevêtrée. Situées non loin du sentier, l’accès à ces touffes de bambous sera facilité si on a pris la précaution de s’équiper d’une machette. Dans certaines conditions ce bambou peut atteindre 15m de hauteur pour10 cmde diamètre. Sur l’île de Wallis, un pied avoisinant cette taille est visible dans le jardin de Jean-Luc Meistro. D’autres pieds existent à divers endroits de Wallis, dans le toafa (sorte de lande) ou dans les jardins, en général de taille plus modeste.
Photo 2 : L’humidité, au mont Puke, est très forte, d’où le développement de belles racines aériennes aux nœuds de la base. Toutes sortes de moisissures, ainsi que des mousses, viennent également se fixer sur les chaumes. L’aspect d’un bambou en pleine nature est souvent loin des plants soignés de nos jardins.
Photo 3 : Branche dominante et branches latérales. Remarquer aussi les ramifications secondaires, assez fortes, sur chacune de ces branches.
Photo 4 : Cette gaine de chaume est déjà sèche et a perdu beaucoup de poils, qui sont abondants sur les gaines plus fraîches. Une oreillette de gaine est bien visible, d’une taille très importante. Les gaines sont caduques, bien que celles de la base, dans ces conditions d’extrême hygrométrie, restent parfois collées au chaume tout en se désagrégeant.
2- Bambusa vulgaris cv.Striata
Photo 5 : Touffe se trouvant sur l’île de Wallis, au jardin de l’agriculture, et située dans la partie haute du jardin et sur la gauche par rapport à la route. A remarquer la longueur des branches dominantes et leur position, pratiquement horizontale en majorité, par rapport au chaume.
Photo 6 : Les chaumes de ce bambou, jaunes striés de vert, sont particulièrement décoratifs, d’où sa présence dans beaucoup de jardins botaniques tropicaux.
Photo 7- Gaine prête à se détacher. Remarquer les oreillettes très développées et la largeur de la base de la languette de gaine.
Photo 8- Les couleurs d’une gaine de chaume fraîche, présence de poils noirs denses sur les côtés de cette gaine, et position de la languette de gaine, verticale et collée au chaume. Les couleurs et stries des gaines peuvent être différentes, ou plus ou moins marquées, chez cette espèce.
Photo 9- Haut de gaine de chaume, densité des poils brun roux sur la gaine, oreillettes dotées de cils, taille et forme de la languette de gaine différente de celle de la photo 8, cette variation étant dû à la position de la gaine sur le chaume (gaines de la partie supérieure, médiane ou inférieure du chaume).
Photo 10- Nœud, bourgeon et présence de naissance de racines aériennes. Ce nœud se situe en partie basse du chaume, la présence de traces de racines aériennes disparaissant au bout de quelques nœuds.
Photo 11 : Turion. Forte largeur des languettes qui sont verticales.
Photo 12 : Ce turion, d’un diamètre plus faible que le précédent, affiche d’autres couleurs de gaine, aux stries fortement visibles. Il est pourtant dans la même touffe de bambous.
Photo 13 : Les feuilles de ce cultivar, tout comme celles de l’espèce type et des autres cultivars de B.vulgaris, sont fines et longues, en moyenne de 15 à25 cm pour 16 à40 mm de large.
3- Schizostachyum (glaucifolium ?)
Photo 14 : Les chaumes de cette espèce ont une particularité, lorsque l’on observe le diamètre de deux entrenoeuds de part et d’autre d’un nœud : l’entrenoeud supérieur donne l’impression que l’on a quand on regarde une longue-vue, il pourrait s’emboîter dans l’entre-nœud inférieur, sa base étant droite verticalement, et de plus petit diamètre, sans ce léger ou fort évasement que l’on peut observer sur beaucoup d’espèces de bambous. On peut voir cette particularité sur au moins 3 des chaumes de cette photo.
Les turions sont protégés par des gaines vert clair, gaines ayant la particularité de s’éloigner du chaume dans leur partie supérieure. Les languettes de gaine sont fines, retombantes, exceptées celles du bouquet de tête.
Photo 15 : Ce turion a été un peu mis a mal par je ne sais quel animal, néanmoins, à part les languettes de gaine qui ont été plus ou moins rongées ou coupées, il laisse voir l’écartement de la partie supérieure des gaines de chaume par rapport au chaume, écartement qui se retrouve sur toutes les gaines, même quand le turion atteint un fort développement et devient chaume.
Photo 16 : Heneliko Mekenese montrant un turion, sur l’un des plants de la forêt de Muli, dans le sud de Wallis.
Photo 17 : Zoom sur un turion.
Photo 18 : Les entrenoeuds sont très longs.
Photo 19 : Feuillage. Pour les tailles des feuilles, se reporter à l’article n°7 de mon blog.
Photo 20- Feuilles. Remarquer le pédoncule bien marqué. Les bords de ces feuilles sont munis de minuscules crochets (voir article 7).
Photo 21 :Zoom sur une gaine de chaume, on peut voir qu’elles sont striées.
Photo 22 : Gaine de chaume. On peut voir qu’elles sont pubescentes, et munies de cils à l’apex, dépourvues d’oreillettes, et la forme que j’appelle «en arc à double courbure » de l’apex. L’étroite languette de gaine est munie de poils très fournis à la base de sa face interne.
Photo 23 : Gaine de chaume, face externe, en phase de séchage, étalée pour en voir la forme.
Photo 24 : Gaine de chaume, face interne. Très cassante et épaisse, cette gaine n’a pas résistée à sa mise à plat. Tout, dans la texture de ce bambou, est cassant, comme les éclats de ses chaumes, coupants, et utilisés pour couper les viscères des cochons.
Photo 25 : Sur cette photo de gaine fraîche, on se rend compte de son épaisseur, ainsi que de sa rigidité et de la manière dont elle se brise parfois un peu bizarrement (remarquer sous le pouce, brisure en arrondi) dès que l’on veut l’aplatir.
Photo 26 : Forme en arrondi de la base de la languette de gaine de chaume.
Photo 27 : Grâce à Heneliko MEKENESE (sur la photo à côté de S.glaucifolium), j'ai pu trouver quelques pieds de cette espèce en forêt de Muli, au sud de Wallis. La taille est adulte. Les cocotiers sont l’environnement habituel. Au gré des familles s’agrandissant, des parcelles de cette forêt peuvent un jour être défrichées, cultivées, puis de nouveau laissées à l’abandon, il ne s’agit donc pas d’une forêt au vrai sens du terme, ni d’une forêt primaire. Sur l’île d’Alofi par contre, située à quelques centaines de mètres de Futuna et dont on ne parle jamais, existe encore une forêt conservée, du fait surtout que cette île, malgré sa taille relativement importante par rapport à Futuna et Wallis, ne soit pas habitée.
4- Bambusa Oldhamii
Photo 28 : Il existe 2 pieds situés dans le Jardin de l’Agriculture à Wallis, l’un suivant l’autre. Pas les plus proches de la route, juste après les touffes du gros Dendrocalamus latiflorus, et plus bas et sur la gauche (toujours par rapport à la route) que le pied de Bambusa vulgaris cv.Striata. Les chaumes sont érigés, ensuite les deux détails les plus évidents sont la pruine blanche abondante sur les nouveaux chaumes, ressemblant à de la farine, et les feuilles, de petite taille et parcheminées.
Photo 29 : Pruine sur les nouveaux chaumes.
Photo 30 : les gaines de chaume vont de la couleur gris vert au vert pâle, en passant par l’orange avant de sécher.
Photo 31 : gaines de chaume, vert pâle. Languette de gaine non retombante, parfois légèrement écarté du chaume, parfois collée.
Photo 32 :Gaine de chaume presque grise. Remarquer la largeur de la base de la languette de gaine, et sa position, collée au chaume.
Photo 33 :Gaine de chaume commençant à sécher.
Photo 34 : Gaine de chaume sèche, sur laquelle on peut voir des poils bruns abondants.
Photo 35 :Présence de poils bruns sur les gaines de chaume, surtout en moitié inférieure.
Photo 36 : Autre angle de vue sur une gaine fraîche.
Photo 37 : Cils blancs en bordure de la gaine d’un turion.
Photo 38 :Mise à plat, face externe, d’une gaine de chaume.
Photo 39 :Turion de couleur gris vert. Certains ont une coloration vert pâle.
Photo 40 :Autre turion de Bambusa Oldhamii, de couleur vert pâle. Ce turion fait partie d’un éclat de touffe que j’ai effectué. J’ai fait des tentatives de reproduction par éclat de touffe et par tronçon de chaume de toutes ces espèces, et échoué sur une seule, Dendrocalamus latiflorus.
Photo 41 : Autre turion du même éclat de touffe, d’une couleur grise, brun clair, vert, avec même des reflets de rouge, difficile à définir.
Photo 42 : Turion un peu plus développé, positions dressées des languettes de gaine de chaume.
Photo 43 : Détail des oreillettes et bas de languette de gaine sur un turion. On peut voir qu’une bande relie la base de la languette à l’oreillette, celle-ci étant munie de cils blancs. De minuscules cils, blancs également, bordent le bord de la languette.
Photo 44 : Autre détail sur les oreillettes et leurs cils blancs.Les bords de la gaine sont ornés de petits cils, et on peut voir les nervures des gaines.
Photo 45 : Zoom sur les oreillettes de gaine de chaume.
Photo 46 : Haut d’un turion bien développé.
Photo 47 : Languette de gaine de chaume, très large à sa base. La partie inférieure des gaines de chaume est recouverte de poils bruns abondants.
Photo 48 :Bourgeon et nœud, ce dernier étant muni de petites racines aériennes. Plan prélevé par éclat de touffe. Le nœud est situé en partie basse du chaume.
Photo 49 : Nœud situé en partie plus haute du chaume, on ne voit plus de racines aériennes.
Photo 50 : Branches détails, une dominante, deux latérales de taille moyenne, et d’autres latérales de petit diamètre.
Photo 51 : La branche dominante est parfois de taille imposante. Dans cet éclat de touffe, ce nœud était situé non loin du sol et d’une extrême humidité, d’où le dévelopement de racines aériennes.
Photo 52 : Le même nœud avec une vue de côté de la branche dominante.
Photo 53 : Feuilles parcheminées de Bambusa Oldhamii.
Photo 54 : Cet extrémité de branche, dotée de son feuillage, vient juste d’être coupée. L’enroulement de certaines feuilles est donc naturel, et correspond bien à l’aspect habituel de cette espèce.
5-Dendrocalamus latiflorus
Photo 55 : Avec cette espèce, on aborde les véritables « géants ». Caractéristiques principales au premier abord : le fort diamètre des chaumes, les grandes feuilles, et les turions orangés si on a la chance d’en voir.
Photo 57 : Base du turion, aux gaines marbrées.
Photo 58 : Haut du turion. On peut constater que les languettes de gaine ne sont pas collées et parallèles au turion, mais déjà horizontales ou retombantes (exceptées celles du bouquet final).
Photo 59 : Chaumes et turions développés. Entre les gaines, on aperçoit une fine pruine, donnant aux nouveaux chaumes un aspect bleuté.
Photo 60 : Grand turion et chaumes.
Photo 61 : Les languettes d’extrémité de turion, sur les turions très développés, sont d’une taille impressionnante.
Photo 62 : Certaines gaines de turions ont une superbe couleur orange.
Photo 63 : La ligule de gaine de chaume est dentelée sur toute sa longueur. La base de la languette est couverte de poils roux.
Photo 64 : Présence d’oreillettes, mais de petite taille, dotées de cils. Une bande ondulée relie la base de la languette à l’oreillette.
Photo 65 : Zoom sur l’oreillette. Des cils sont présents aussi sur la bande la reliant à la base de la languette, et ornent également le bord de cette languette.
Photo 66 : Languette sèche de gaine de chaume.
Photo 67 : Gaines de chaumes de couleur verte. Remarquer les poils noirs en partie inférieure des gaines.
Photo 68 : Zoom sur une gaine de chaume.
Photo 69 : Autre aspect des gaines de chaume.
Photo 70 : Gaine à la base d’un gros chaume.
Photo 71 : Forme arrondie du haut des gaines de chaume.
Photo 72 : Gaines de chaume commençant à sécher et pruine sur nouveaux chaumes.
Photo 73 : Gaine sèche et présentant des bandes de couleur différentes, claires ou foncées.
Photo 74 : Une gaine commence à se détacher.
Photo 75 : La gaine de chaume se fend, et laisse apparaître le bourgeon, avec des prémices de développement des branches. Une couronne de racines aériennes naissantes est aussi visible.
Photo 76 : Fine pruine sur un entrenoeud.
Photo 77 : Nœud avec pruine et naissance de racines aériennes.
Photo 79 : Autre nœud d’un chaume plus fin, doté d’un gros bourgeon.
Photo 80 : Naissance de la branche dominante.
Photo 81 : Naissance des branches latérales.
Photo 82 : Branches de Dendrocalamus latiflorus.
Photo 83 : Aspect des branches sur un chaume plus âgé, en partie supérieure du chaume. De petites branches latérales sont déjà cassées.
Photo 84 : Aspect général d’un des pieds du Jardin de l’Agriculture (il y en a 3, situés à gauche du terrain par rapport à la route). Remarquer la grande taille des feuilles, accentué par leur largeur importante.
Photo 85 : Feuilles de Dendrocalamus latiflorus. Leur longueur moyenne est comprise entre 18 et30 cm, pour des largeurs de 4 à8 cm.
Photo 86 : Feuilles de la base d’un chaume, éclat de touffe effectué en 2008 à Wallis. Sur la gauche de la photo, un arbre à pains est visible, ainsi que ses fruits ronds. Cuit à l’étouffé, ou bien taillé en frites et à l’huile, ce fruit est excellent et constitue un des aliments de base à Wallis et Futuna.
Un jour où je naviguais sur une pirogue avec des wallisiens, une « patate » de corail, malencontreusement sur notre route, a ouvert une voie d’eau. Celle-ci a été colmatée grâce à un fruit à pain. Après un peu de malaxage, celui-ci se transforme en une pâte, qui nous a tiré d’affaire.
Photo 87 : Coupe d’un entrenoeud situé non loin de la base du chaume.
6- Gigantochloa sp. (levis ?)
Photo 88 : Touffe dans le Jardin de l’Agriculture à Wallis. Il y a deux pieds, les deux plus proches de la route, et sur la gauche du terrain par rapport à la route.
Photo 89 : Chaumes et gaines se détachant.
Photo 90 : La pruine est abondante sur certains chaumes, particulièrement au niveau des nœuds.
Photo 91 : Nœud. Sur ce chaume assez récent, il y a encore un duvet de poils brun roux sur l’anneau supérieur ainsi que sur l’anneau inférieur (celui de la cicatrice de gaine). Par la suite ces poils tombent, et il reste deux anneaux blancs de pruine.
Photo 92 : Sur cet éclat de touffe, prélevé en 2008 sur un des pieds de Wallis, on peut voir des racines aériennes sur l’un des nœuds de la base du chaume.
Photo 93 : Gaine de chaume vert clair
Photo 94 : Autre gaine de chaume, cette fois de couleur brun très clair, sur un autre chaume du même pied.
Photo 95 : Gaine de chaume sèche, où l’on peut voir la densité des poils sur la partie dorsale.
Photo 96 : Languette et oreillettes de gaine de chaume.
Photo 97 : Gaine de chaume sèche, poils bruns foncé sur la partie dorsale, cils de couleur claire sur l’oreillette, et aussi nombreux cils bordant la bande entre l’oreillette et la base de la languette. Egalement présence de cils sur le pourtour du haut de la gaine.
Photo 99 : Eclat de touffe en 2008, avec un magnifique turion qui n’arrivera jamais à maturité malheureusement.
Photo 100 : Zoom sur les grandes oreillettes de gaine d’un turion, dotées de cils de couleur blanc roux.
Photo 101 : Les grandes languettes de gaine de chaume ne restent pas verticales et collées au chaume, mais prennent assez vite une position écartée du chaume, puis horizontales ou retombante.
Photo 103 : Sur la droite un grand turion, aux gaines de chaume d’une teinte difficile à définir, sorte de brun clair gris.
Photo 104 : Haut d’un turion très développé, avec des languettes de gaine d’une très grande longueur.
Photo 105 : Gros plan sur la partie « base de languette de gaine de chaume, oreillette », permettant d’en distinguer les caractéristiques, avec notamment la partie centrale, cette bande reliant l’oreillette à la base de la languette, laissant voir une découpe en forme de crochet, ou de vague, munie de cils.
Photo 106 : Zoom sur une oreillette de gaine de chaume, permettent de voir les longs cils blancs avec des teintes tirant presque sur le rouge.
Photo 107 : Zoom sur les cils de l’oreillette. Remarquer la forme arrondie de l’oreillette à la base de chaque cil.
Photo 108 : Les branches : gros bourgeon central dormant et branches latérales se développant sur cet exemple.
Photo 109 : Le bourgeon principal est toujours dormant, les deux grosses branches latérales se sont développées, et d’autres petites latérales sont nées également.
Photo 110 : Dans cet exemple, la branche dominante s’est aussi développée.
Photo 111 : Naissance d’un faisceau de branches.
Photo 112 : Vue des branches. L’une d’elle, sur la droite, embrasse le chaume et pousse vers l’arrière.
Photo 113 : Superbes feuilles de cette espèce, assez grandes.
Remerciements :
Un merci particulier à Jean-Luc MEISTRO de Wallis, pour son aide concernant le traitement phytosanitaire des prélèvements du Schizostachyum, effectués pour l’herbier du Muséum de Paris, ainsi que pour la visite de son jardin, riche en espèces de plantes, dont, outre Bambusa vulgaris et Schizostachyum (glaucifolium ?), des espèces de fruitiers tropicaux.
Photos : Rékia et Robert Kernin